Ça y est c’est le grand foutoir des fêtes de fin d’année. Même si vous pensiez y échapper en raison du contexte épidémique actuel, c’est raté, on nous déconfine exprès pour ça. Quel joie !
On peut juste se réjouir de pouvoir aller voir mémé avant qu’elle crève de solitude dans son ephad (un chambre de 12m2 sans sortir, voir une personne par semaine, c’est comme la taule on veux que ça brûle).
Tout d’abord noël, c’est LE rite catho où même les athées ont abdiqué. C’est tellement rentré dans les mœurs qu’il est impossible de remettre en cause noël sans entendre un « c’est pour les enfants » ou « aller c’est la famille ». La famille parlons-en. Doit-on aimer celle-ci à tout prix ? Faut-il supporter l’oncle sexistes, la mamie réac, le cousin violeur… Doit-on accepter une trêve de noël pour les ordures qui composent parfois nos famille ? Les liens du sans sont construit pour bâtir des héritages. On peut avoir créer des liens avec sa famille, et tant mieux peut être, mais ceux-ci n’ont rien à voir avec ce qui coule dans nos veines.
Pour les enfants, on leurs vend du rêve une fois par an par ce que le monde est trop pourri tous les jours. Alors oui, ça fait plaisir de voir des enfants sourire et jouer, de leur inventer des mondes magiques, de leurs raconter des histoires qui nourrirons leurs imaginaires. Mais le père noël,sérieusement, il fait quoi à part apporter des cadeaux. Rien. Il exploite des lutin.es pour fabriquer des jouets toute l’année. C’est Amazon peint aux couleurs Coca-cola.
Et si on arrêtait. On arrêtait la couse aux cadeaux obligatoires pourris et les courses tout court qui nourrissent le système capitaliste si friand d’évènementiel.
Qu’on aime ou pas le doré/blanc/rouge, les déco bling-bling pour les villes c’est un budget. Pour son éclairage de fête, la ville de Poitiers en 2019 file 170000 à la société Blachere, et consomme 3000 euros d’éléc [1](pas d’info publique pour 2020). C’est vendu comme écolo car les déco sont à LED, sauf que le seul moyen d’être écolo c’est d’arrêter de produire et de brancher ça ! La mairie de Poitiers à beaux avoir viré au Vert, on échappe pas cette année au sapin géant. L’envers du décors de noël, c’est aussi ça, des champs stériles de sapins, alignés en rang comme à l’armé, où rien d’autre ne pousse entre le lignes, des coupes rases pour replanter années après années les mêmes sapins, qui finirons… dans les poubelles.
[1] « Les illuminations de Noël : l’éclairage des communes », La Nouvelle République, 19/11/2017