Des animaux assoifés de liberté

Cette brochure n’est pas une introduction aux idées antispécistes, sur lesquelles vous invitons à vous renseigner par vous-mêmes dessus, mais une réflexion pour développer un anarchisme antispéciste. Il s’agit donc à la fois d’une critique d’un antispécisme réformiste mais aussi d’un anarchisme spéciste.
« Si la définition de l’antispécisme ne fait pas toujours consensus,on peut néanmoins s’accorder sur le fait qu’il inclut l’opposition à l’exploitation des animaux. Or les êtres humains étant aussi des animaux, si la lutte pour l’antispécisme se fait aux dépens de leurs conditions d’existence, alors elle n’est pas réellement antispéciste. La Libération Animale n’est donc conséquente que si elle passe par la libération de tous les animaux, sans distinction. »
« Un aspect de l’exploitation animale tabou jusqu’au sein de l’antispécisme concerne les relations entretenues (et imposées) avec les animaux domestiqués. Les abattoirs ne sont pas les seuls lieux où les animaux sont tués, enfermés et exploités. »
« […] les animaux considérés comme « de compagnie » n’ont pas demandé à naître, et s’ils existent, c’est pour satisfaire une demande, et donc un caprice. »
« L’animal-peluche ne subit pas moins l’exploitation que l’animal-cadavre. Ainsi, la racine du problème est à chercher non pas dans le fait d’empêcher les animaux « de compagnie » déjà présents de se reproduire afin d’assurer notre petit confort affectif, mais bien dans cette recherche de confort affectif auprès d’individus à qui on impose bien souvent cette affection. »
« Nous ne voulons pas que l’État se « veganise », nous souhaitons sa destruction. Aucun texte de loi ne pourra mettre fin au spécisme et à l’anthropo-centrisme, de la même manière qu’aucun texte de loi n’ajamais permis d’en finir avec les violences sexuelles. […] Nous ne voulons pas que le monde marchand se « veganise »,nous souhaitons sa destruction. »
« Car si l’antispécisme ne peut se passer d’une critique conséquente de l’autorité sous toutes ses formes, la réflexion et les pratiques anarchistes peuvent-elles se dispenser d’intégrer l’antispécisme ? L’être humain étant lui aussi un animal, qu’est-ce qui justifierait que nous souhaitions détruire l’autorité pour nous tout en acceptant de l’exercer sur d’autres individus ? Lorsque l’on accepte d’être du côté des « libres » tout en ayant des individus humains sous notre joug, nous sommes de fait des tyrans. En quoi cela serait-il différent lorsque les individus sous notre joug ne sont pas humains ?»

Disponible sur infokiosques.net