Raclure d’Infanterie Coloniale de Merde

On a parfois tendance à l’oublier, mais poitiers n’est pas seulement une ville étudiante mais aussi une ville de casernes : deux casernes de l’armée, une de gendarme et une de CRS. A poitiers ouest, au-dessus de la gare s’étale comme une verrue celle du RICM. L’ancien Régiment d’Infanterie Coloniale Marocaine a changé de nom mais pas de pratique. Il a été et il est encore de toutes les opérations coloniales.
Formé au début de la 1er guerre mondiale, les troupes auront donc la joie d’aller se faire massacrer allègrement au nom du nationalisme. Les 15 000 soldats morts ou blessés pour les intérêts des marchands de canons et des excités des frontières seront rassurés d’apprendre qu’ils ne sont pas mort en vain. En effet, fort de nombreuses médailles le drapeau du régiment sort de la guerre plus brillant que jamais. Mais le colonialisme n’est jamais loin, et dès 1925 le régiment s’installe au maroc, en pleine guerre du Rif (1921-1927), guerre coloniale menée par la france et l’espagne qui n’hésitent pas à bombarder des villages au gaz moutarde. Parmi les galonnés qui s’illustreront dans ce massacre, on peut citer pétain et franco.
On retrouve aussi le RICM dans l’opération turquoise (1994) pendant le génocide des tutsis au rwanda (800 000 à 1 000 000 de tué·es). Cette opération militaire, sous couvert d’intervention « humanitaire » visant à mettre fin au génocide, à surtout permis d’exfiltrer les génocidaire soutenus par la france. Ainsi les miliciens génocidaires n’étaient même pas désarmés aux barrages de l’armée française, de plus les livraisons d’armes aux génocidaires par la france continueront pendant l’opération turquoise et probablement après. Tout cela permettra aux troupes génocidaires de se réorganiser et de continuer à semer la terreur, participant fortement à déstabiliser la région pendant les décennies suivantes.
Hier comme aujourd’hui, la marche du capitalisme et de la « civilisation» se fait dans le sang. Le caoutchouc naturel fut une des ressources clés de la croissance à la fin du XIXe siècle. C’est pour en produire toujours plus que les capitalistes, aidés par le clergé catholique et l’armée, mettront en place un système esclavagiste dans la colonie du congo belge, dont est issus l’actuel rwanda. Aujourd’hui, ce serait plus le coltan, un minerai que l’on retrouve aussi bien dans les smartphones que les missiles, les avions que les ordinateurs.
Voilà l’autre visage du « progrès », celui que l’on ne vous montre ni au futuroscope ni à l’apple store.