Parfois les pelleteuses s’enflamment, comme en juillet 2021 à Saint-Sauvant, retardant ainsi le démarrage d’un chantier de bassines. Parfois, comme le 22 juillet 2019 à Bouresse, elles se renversent et tuent. Ce jour là, un ouvrier est mort écrasé par une chenille de la pelleteuse lors de l’effondrement du tas de gravats sur lequel il était avec deux de ses collègues. Mais la responsabilité de sa mort repose surtout sur l’avidité de son employeur, Pierre Barrier (dirigeant de la coopérative STPR de Pleuville). En effet, celui-ci a confié le travail de démolition à des personnes non formées malgré les dangers évidents. De plus cet exploiteur n’a pas respecté les règles de sécurité minimales, ment pour se couvrir et fait porter la faute à la victime de sa cupidité. « On aurait pu avoir trois morts, constate la procureure. Il faut envoyer un signal fort aux employeurs. » en demandant 10 mois de prison avec sursis lors du procès en correctionnel le 10 mars 2022.
Le 25 mars, une personne qui avait siphonné le réservoir d’un autobus reçoit 4 mois de prison ferme lors de son passage devant le tribunal correctionnel.
Ces deux affaires mises en parallèles nous rappellent que dans la guerre social, celle où nous comptons nos morts en espérant voir exploser en vol leurs jets privés, l’état est un ennemi au même titre que la bourgeoisie.
Les 1 100 personnes qui meurent chaque année au travail et les nombreuses autres dont le corps est irrémédiablement détruit ne sont pas victimes d’accidents. Elles sont les victimes d’un système où la richesse des uns se construit sur les cadavres des autres, des mines d’uranium au niger aux usines de confection en thaïlande. Et si nos pratiques illégales de survie sont si sévèrement punis, c’est bien pour nous contraindre à gâcher nos vies pour les profits de la famille mulliez ou autres capitalistes.