Les prêtres sont partout

Si je vous parle d’un prêtre, je pense que les premières images qui vous viennent à l’esprit sont celles d’un clerc en costume. Un curé en soutane, un moine bouddhiste en kesa, un imam en kami ou autres religieux avec son déguisement. Mais le prêtre ne limite pas sa tâche à jouer les intermédiaires pour une divinité imaginaire, il est partout où l’autorité à besoin de lui pour nous enseigner la résignation dans la souffrance. C’est autant celui qui, au temple, nous dresse dans l’attente de l’apocalypse, du retour ou de l’arrivée du messie que tous les autres qui nous invitent à ronger notre frein en attendant des jours meilleurs. Ce sont ces politiciens qui nous disent de nous tenir à carreau en attendant le prochain cirque électoral qui leur permettra de s’empiffrer de homards et de vins, c’est ceux qui nous disent de rester dans des mariages de malheur, qui partout nous incitent à renoncer à mieux. Ce sont aussi ces révolutionnaires qui attendent l’insurrection en créant des partis comme on construit des églises. La révolution n’est pas une révélation divine, une apocalypse des exploités, c’est nous, pour nous, ici et maintenant. Le prêtre n’est qu’un des innombrables maillons de la chaîne humaine qui maintient cette société avariée. Le prêtre c’est cette figure qui nous pousse à la résignation, cette icône qu’on doit détruire, pour enfin vivre sans maître à penser.

Sorg