L’alcool est un fléau qui emporte prématurément la vie de près de 40 000 personnes par an en France. Les méfaits de l’alcool ne peuvent être réduit à une question de santé personnelle ou d’accidents de la route. C’est aussi un élément constitutif de la virilité et des violences patriarcales mais également un outil de contrôle et de soumission des individus et populations, que ce soit au travail ou dans les ghettos américains. C’est avec l’aide de l’alcool que les colons ont massacré les populations amérindiennes, c’est ce qui permet à Danièle Ricard et à sa famille d’être parmi les plus grandes fortunes de France (plus de 6 500 000 000 €).
Le texte a été publié dans le contexte nord-américain, et cela se ressent à différents niveaux. Mais ça ne change rien à la pertinence des nombreuses réflexions présentes. Ce texte n’est pas seulement un témoignage, c’est aussi un appel à réfléchir sur notre rapport à l’alcool (et à toutes drogues), non pas seul·e mais avec nos proches, afin de s’émanciper de l’intoxication. Réfléchir à la place de l’alcool dans nos vies quotidiennes, dans nos fêtes et dans nos luttes. Prendre conscience qu’il est toujours présent, c’est cette bière aux concerts de soutiens, ce vin chaud sur les blocages, ce verre au bar après la réunion.
Vers un monde moins défoncé et merdique – Sobriété et lutte anarchiste de Nick Riotfag | traduit par les éditions Pailettes
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