On bloque et il se barre

Roman Polansky est un violeur mais aussi un réalisateur. Son dernier film, J’accuse, lui sert pour réécrire son histoire en dressant un parallèle entre sa situation de violeur et celle d’Alfred Dreyfus, militaire victime de persécution antisémite à la fin du XIXe siècle. Comme Alfred Dreyfus a été victime d’un complot antisémite, il se présente comme une victime des féministes. Dans le dossier de presse du film, il dit : « Je peux voir la même détermination à nier les faits et me condamner pour des choses que je n’ai pas faites ». Plus loin il ajoute : « Je dois dire que je connais bon nombre de mécanismes de persécution qui sont à l’œuvre dans ce film et que cela m’a évidemment inspiré. » Et personne dans le champ médiatique pour le contredire, au contraire !
Comme cette crevure de Jean-Claude Brisseau, merde devenu cadavre, il se sert de ces films comme un moyen d’inverser les rôles, il se sert de son statut d’artiste pour écraser ses victimes. Mais la solidarité n’est pas réservée aux exploiteurs, et c’est ainsi qu’en novembre 2019, des féministes par leur action ont empêché à ce pitoyable spectacle de continuer à Poitiers. En bloquant l’entrée du cinéma TAP Castille, elles ont forcées le cinéma à déprogrammer le film. Plutôt que passer par la médiation, elles ont agies sans intermédiaires et ont réussi là où les supplications échouaient. Par l’action directe, elles ont fait entendre leurs voix. L’action a portée ses fruits.