On nous représente souvent la frontière comme une ligne de séparation entre deux territoires. Certaines seraient prétendument « naturelles » (montagnes, fleuves…), un sacré mensonge. La frontière n’est une ligne que dans les cours de géographie des écoles. Elle n’est « naturelle » que dans la bouche de ceux qui les défendent. Car la frontière est toujours le produit d’un ordre et de sa violence. Elle vit au rythme des contrôles d’identité, des kilomètres de barbelés et des avions charters. Elle est là où il y a des camps, là où l’état enferme et déporte, là où les migrant.es sont tué.es. La frontière est aussi bien dans les cols et vallées des alpes, sur les plages de Lampedusa que dans le centre de rétention de Bordeaux ou au comptoir des banques où on dénonce les sans-papiers.
Et bientôt, une nouvelle succursale de cette gigantesque machinerie de contrôle va ouvrir ses portes dans la vienne, sous la forme d’un Local de Rétention Administrative (LRA).