L’église tue

Retrouvée collée dans la nuit du 18 au 19 octobre, l’affiche reproduite à gauche et reçue par mail ne fait que dire ce dont chacun·e se doute. Mais ce n’est pas seulement l’union chrétienne le problème mais toute l’institution catholique : du pape aux curés, des écoles aux églises, des camps scouts à emmaüs.
Cette église qui défend et exfiltre les violeurs d’enfants (plus de 300 000 victimes en 70 ans rien qu’en france). Une pratique courante de l’église catholique est de déplacer les religieux accusés de violences sexuelles vers d’autres paroisses, voir d’autre pays. On pense ainsi aux prêtres lyonnais couverts par le cardinal barbarin mais aussi à l’institut catholique Provolo de Mendoza en Argentine. Un institut pour enfants sourds et muets où étaient transférés des prêtres violeurs pédophiles sévissant en Italie.
Cette église qui a toujours été du côté des oppresseurs et des génocidaires. Des conquistadors au génocide des tutsis au rwanda où l’église catholique (notamment les pères blancs et l’internationale démocrate chrétienne) à crée et diffusée la matrice idéologique du projet génocidaire mais dont les membres y ont aussi participé, qu’ils soient ou non hutu. Comme le père blanc italien Bérôme Carlisquia qui a formé des tueurs et participé aux tueries. L’organisation Caritas International, dont dépend le secours catholique français, à notamment commandé et distribué des machettes qui serviront aux génocidaires. Le pape ira même jusqu’à propager la théorie négationniste d’un deuxième génocide, cette fois des hutus, une affirmation totalement fantaisiste servant uniquement à justifier le génocide des tutsis. Et comme pour les nazis, l’église catholique a exfiltré et couverts nombre de génocidaires.
Cette institution qui continue d’opprimer les femmes et les LGBTQI+. Ce catholicisme qui continue d’empêcher de disposer de son corps, que ce soit pour avorter, transitionner ou simplement baiser. Cette même chape morale qui empêche d’agir efficacement contre les maladies sexuellement transmissible.
Ce catholicisme de la soumission au travail et au patron, outil bien utile de la bourgeoisie. Ce n’est pas un hasard si les compagnons d’Emaüs malgré leur travail sont payés moins que le smic horaire, ne bénéficient pas des droits chômages et peuvent être virés du jour au lendemain (entre autre abus de pouvoir). Des individus en difficultés sont exploités sans vergogne sous couvert d’une pseudo-réinsertion qui n’arrivera jamais.
L’église est depuis toujours le compagnon de route de la vermine fasciste. Le vatican redevient un état à part entière grâce à Mussolini et les prêtres furent des soutiens et instruments fervents du régime franquiste.
On pourrait continuer à égrener et détailler les atrocités de l’église catholique pendant des pages mais nous préférons terminer sur des évènements survenus au canada cet été qui nous rappellent qu’il n’est jamais trop tard pour agir. Durant le mois de mai et de juin, des fouilles près de pensionnats catholiques pour les enfants autochtones conduisent à la découverte de près d’un millier de tombes anonymes, majoritairement d’enfants. Illustrant les tortures subies par ces enfants autochtones, victimes d’une politique de soumission et d’extermination des natifs mises en place par l’état colonial canadien et l’église catholique. Près de 150 000 enfants auraient subis ce génocide culturel et ce jusqu’en 1990, au moins 4 000 y ont été tuées.
Mais ces exhumations de cadavres d’enfants ne sont pas juste venus allonger la déjà immense liste des horreurs de l’église. Puisque deux jours à peine après la découverte des 750 tombes, c’était deux églises installées sur des territoires autochtones qui partaient en fumée et marquaient le début d’une série d’attaques contre l’institution catholique. Un bilan de la fin d’août indiquent que c’était pas moins de 68 églises qui avaient vandalisés dont 25 incendiées (plus d’une dizaine ont été entièrement détruites) depuis la découverte des premières tombes.

la fac au lance-pierre

Bitard

Confrérie étudiante poitevine pour faire « la teuf » avec option humour gras et naze. Ça considère que baiser peut être un trophée à punaiser sur leur faluche, belle vision du cul non pas comme un échange entre plusieurs personne mais bien comme une compétition, un truc à conquérir et à gagner. Ça picole comme des trous, valorise et dédramatise la consommation à outrance, sans remise en cause de l’alcool comme une drogue ravageuse (la drogue légale dont la population est le plus accro), dont la consommation est fortement empreint de virilisme (à qui boira le plus) et qui est souvent utilisé pour déresponsabilisé des comportements de merde (« c’est pas de sa faute il était bourré »). On oublie pas non plus la bite en béton érigée sur le campus, encore une qu’on couperait bien, parce qu’on en peux plus d’en voir partout comme symbole de vos virilités de merde. Comme des chiens qui pissent en marquant leur territoire, vous rependez vos bites sur les murs et maintenant au milieu de la pelouse. On leur décerne le pin’s vomi tant iels nous foutent la gerbe.

Psychanalyse du maton

Parmis les travaux de recherche, on trouve parfois de véritables perles. C’est notamment le cas de la thèse de Piouffre-Sauvaget Emilie sur le « mal être et le suicide des personnels pénitentiaires » de l’URM Recherche en Psychopathologie et Psychanalyse. Financé par le centre de formation des matons (Ecole Nationale de l’Administration Pénitentiaire), il s’agit rien de moins que de chercher à répondre pourquoi les geôliers et bourreaux ont un taux de suicide 31 % plus élevé que la population générale. Peut-être croient-ils à cet adage non dénué de sagesse : « Flics suicidés, faute à moitié pardonné » ? Car nous n’oublions pas qu’en 2020, 119 détenu.es se sont suicidées et que les personnes détenues se suicident six fois plus que la population générale, à caractéristiques démographiques égales (âge, sexe). On n’oublie pas non plus ces fois où les matons ont déguisés leurs assassinats en suicide : Sambaly en 2016 à Saint-Martin-de-Ré, Jaouad en Seysses en 2018, Mohammed en 2019 au CRA de Vincennes, Idir en 2020 à Lyon-Corbas… On oublie pas les violences, les viols, les meurtres. Alors les matons peuvent bien tous se suicider, on en pardonnera aucun. La prison existe pour défendre les privilèges des riches et des puissants. C’est une violence permanente au service du capitalisme, du patriarcat et du colonialisme. Nous sommes contre la prison car nous sommes contre la société qu’elle reprodui et protège : celle des frontières, du viol et de l’exploitation. Mais la prison n’est pas seulement ce bâtiment hérissés de mirador et de barbelés, la prison c’est aussi les matons qui jour après jour humilie et torture. C’est aussi les entreprises qui les construisent, les architectes qui les dessinent, les magistrats et préfets qui les remplissent.

Bizutage

Avec le mois de septembre vient la saison des intégrations et autre variations langagière pour ne plus dire bizutage. Des plus sadiques aux plus débiles, ce sera l’occasion pour les anciens d’exercer leur sadisme sur les plus jeunes. Tradition, virilisme et alcool sauront laisser un traumatisme inoubliable à celleux que la pression sociale aura plus ou moins forcés jusqu’ici. En 2013, l’église de la place du marché ainsi que l’office de tourisme et la façade d’une banque avaient été aspergée de colorants lors d’une soirée d’intégration de médecine. Voilà une proposition de soirée plus charmante que d’aller s’intoxiquer. Et voilà des lieux bien plus sympathiques à redécorer que ses camarades. Et n’oublie jamais : tu vaut mieux qu’être le jouet d’un soir de crevures, ainés ou pas.

Savoir mortel

Au 43 route de l’aérodrome, se trouve le Centre d’Etude Aérodynamique et Thermique (CEAT). C’est un des lieux où le lien se fait entre la recherche universitaire et les utilisations industrielles. Thalès, EADS, Airbus, Dassault et autres fabricants d’armes s’en servent afin de rendre encore plus redoutables leurs bombardiers, hélicoptères, drones, missiles et bombes. C’est là que s’élaborent les outils des massacres d’aujourd’hui comme de demain. Car les guerres modernes se jouent autant dans les casernes que dans les laboratoires.

Dans la tambouille des diplômes

Vous êtes titulaires d’un bac+5 et vous ne savez pas quoi faire de vos jeudis après-midi ? N’hésitez pas à postuler au diplôme inter-université sur l’homéopathie, organisé conjointement par les facs de poitiers et tours. Vous y apprendrez comment soigner un rhume en 7 jours au lieu d’une semaine grâce aux bienfaits du sucre et de la farine. Cela complétera utilement les 6h de cours sur le sujet en 3e année de pharma. Le tout sera ensuite bien évidemment revu pour celleux qui souhaitent travailler en officine qui en reprendront pour plus d’une dizaine d’heures sur l’homéopathie et une autre bonne dizaine sur les prétendus bienfaits de l’inhalation des huiles essentielles (aromathérapie). Si vous comptez là-dessus pour vous soigner, on vous conseille plutôt de faire des crêpes au lait végétal et à l’arôme vanille. Non seulement vous retrouverez tout les ingrédients actifs de l’homéopathie (farine et sucre) mais en plus ce sera nettement plus agréable.

A l’école du tonfa

Même les observateurices les moins attentives peuvent le remarquer : les établissements scolaires ressemblent terriblement à un mixte entre la prison et la caserne. Sentinelles à l’entrée, pause sous surveillance, sonneries, mises en rang et autres drapeaux nationaux sur la façade. Sans compter les initiatives les plus flipantes, comme celle de la région PACA de tester la reconaissance faciale dans des lyçées à Marseilles et Nice. Dans ce contexte de développement du contrôle et du flicage permament, un établissement scolaire poitevin à su particulièrement bien se place. Le lyçée du dolmen propose ainsi un BTS (BAC+2) et un BAC pro pour préparer les futurs flics, matons, gendarmes, militaires et vigiles en tout genre. Pas besoin de caméras avec des camarades comme ça.

Les esprits frappeurs se rencontrent

Peut-être ne connaissez vous pas encore la rose croix d’or, une secte chrétienne implantée à poitiers (voir à ce propos le numéro 7). Par contre, elle semble bien connu des enseignants de la fac de poitiers. Ainsi ce n’est pas moins qu’Eric Palazzo, professeur d’histoire de l’art et ex-doyen de l’UFR Sciences Humaines et arts, et Philippe Grosos, professeur de philosophie, qui se sont déplacés pour le weekend de la secte en pays cathare : le fil d’or du libre esprit (les 10, 11 et 12 septembre 2021) à tarascon-sur-ariège. L’ex-doyen y est ainsi venu parler de cette « énergie spirituelle » transmise à l’homme par sa propre création (dieu) censée servir à « accomplir son voyage spirituel aussi bien sur terre que dans l’au-delà ». Et les deux profs sauront bien entouré puisqu’ils seront accompagnés de Sergi Grau Torras, historien à l’Université de Barcelone, qui déclare notamment que « l’interaction entre la science, les arts et la religion est indispensable pour produire la connaissance scientifique ». Encore un qui doit se vacciner à l’eau bénite et qui compte sur la prière du soir pour que le soleil se lève le lendemain matin.

 

 

Halte aux cathos

Peut-être faites-vous partie de ces esthètes qui apprécient le charme discret des églises en ruines. De ces âmes poètes qui préfèrent les blasphèmes aux sermons. Que vous préférez les chemins et les sommets sans croix. Peut-être même que si dieu existait vous feriez partie de celleux qui le tuerait.
Alors vous serez ravis d’apprendre que la halte jacquaire des amis de saint jacques de compostelle, c’est-à-dire un hôtel pour pèlerins cathos est hébergé dans des locaux municipaux. Et vous serez ravis d’apprendre que les charges et le loyer ont été annulés lors des conseils municipaux de février.
Non contents de louer pour une bouchée de pain les églises, les cathos vont jusqu’à nous faire payers pour leur prétendue rédemption.
Et dans le même temps, leur église continue d’opprimer les gays, lesbiennes et trans, de s’opposer à la contraception et à l’avortement, et de défendre les pédophiles qui sévissent dans ses rangs.
Si vous aussi vous souhaitez profitez de l’hospitalité de la municipalité et de la chrétienté, sachez que la Halte jacquaire se trouve au 10 rue du Général-Demarçay, Poitiers.

Une vraie gurilande d’illuminé·es

Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X

La FSSPX est une branche en pseudo-rupture de l’église catholique. Que l’on se rassure tout de suite, ce n’est pas le soutien structurel aux pédophiles apportés par le Vatican, ni le souhait de laisser les femmes faire ce qu’elles de leurs corps, ni autres horreurs commises au nom de dieu qui ont conduit Marcel Lefebvre à fonder la FSSPX. Ce qui a vraiment dégoûté son fondateur, Marcel Lefebvre, c’est l’arrêt des messes en latin et que le prêtre ne tourne plus le dos à ses victimes lors des rituels magiques du dimanche matin.
Évidemment avec des bases telles que celle-là, on ne peut que retrouver toutes les abominations de l’église catholique. Les affaires de violences sexuelles sur les mineurs dans les écoles de cette secte sont ainsi courantes, en France comme ailleurs. Et comme on peut s’en douter, la secte s’oppose avec hargne à l’avortement.
Parmi autres joyeusetés, la FSSPX a relancé au début des années 2000, la milice de l’immaculée afin de « Chercher la conversion des pécheurs, hérétiques, schismatiques, juifs, etc, et spécialement des francs-maçons ; » [1].
Ces fous de dieux gèrent environ 58 « écoles » en France, allant de la maternelle au lycée. Les enfants pourront s’y faire pourrir le cerveau à coup d’antisémitisme, d’antiféminisme, de glorification des boucheries coloniales et du régime de Vichy. Ils pourront alors grossir les rangs de Civitas, un parti catholico-pétainiste, ou des groupes néo-nazis, comme l’ont montré des antifascistes savoyards [2]]
Si l’envie vous prend de mettre un pied à une de leur messe, vous les trouverez à Poitiers au 44, rue Jean Jaurès. Et si jamais il vous prend l’envi de savoir où les membres de Civitas s’était réunis en 2018, il s’agit du domaine de Traversais, au lieu-dit traversais à Bonneuil-Matours.

[1] https://laportelatine.org/actualites/tradition-international/la-milice-de-limmaculee-dobservance-traditionnelle

[2] https://lahorde.samizdat.net/2017/08/31/savoie-civitas-fait-le-lien-entre-fraternite-saint-pie-x-et-neonazis/

École de la rose-croix d’or & anthroposophie

Mélange à priori étonnant de divers croyance chrétienne et d’influence grec antique le tout mélangé avec des idées aussi absurdes que le corps astral. Notre corps ne serait que l’enveloppe physique d’un « esprit » qui irait d’incarnation en incarnation. Et de manière très prévisible, l’école de la Rose Croix-d’or nous promet d’accéder entièrement à état d’esprit supérieur. Bon ça c’est comment nous on vous le simplifie, dans leur jargon ça donne : « Cette œuvre alchimique est réalisable grâce à l’atome de lumière divine présent dans le cœur de chaque être humain. La conséquence en sera, dans un deuxième temps, la transfiguration de toute la corporéité, la construction d’un nouveau corps-temple. » [3]. L’école de la rose-croix d’or s’inscrit surtout dans la pensée de Rudolf Steiner, fondateur de l’anthroposophie. L’anthroposophie est un mouvement religieux raciste, sexiste et particulièrement aliénant qui avance de manière dissimulée. La secte dispose en france de près de 22 écoles. Si le sujet de l’anthroposophie vous intéresse, nous ne pouvons que vous recommander le blog extrêmement complet d’un ancien disciple : https://veritesteiner.wordpress.com/.
Pour donner une idée à quel point ce lien est dissimulé, il n’y a que sur le site de la maison d’édition du culte (éditions du septénaire) qu’est explicitement cité Rudolf Steiner.
Parmi la pourriture intellectuelle que répand cette secte, il est important de noter une conception totalement hallucinée de la médecine, conduisant notamment au refus de la vaccination, à des injections de gui fermenté pour soigner du cancer ou encore à présenter l’homéopathie (du sucre en forme de cachetons) comme un médicament. Des pseudos-traitements qui servent à financer la secte. Une autre source de revenue étant la biodynamie, une pratique qui consiste à rajouter une couche de charlataneries aux pratiques de l’agriculture bio et de la permaculture. Par exemple en enterrant des cornes de vaches remplis d’excréments ou encore à insérer des fleurs dans une vessie de cerf.
Ces empoisonneurs de l’esprit et du corps ont leurs locaux à Poitiers au 70 rue de la Cathédrale et au 98 rue des Joncs.

[3] https://www.rose-croix-d-or.org/t3-homme-microcosme-aura.htm

Retrouver notre carte interactive des sectes de poitiers :

https://umap.openstreetmap.fr/en/map/carte-des-sectes-de-poitiers_537256

Disponible aussi dans la section « Cartes » de notre site

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Bash BAC

Il y a parmi les organisations dite de gauche une rhétorique qui revient à chaque fois que les manifestations ont une allure autres que celle de procession religieuse au son des cantiques syndicaux, c’est celle des « agents provocateurs ». Il y aurait dans les cortèges des flics infiltrés qui ne seraient là que pour casser afin de « discréditer la manifestation ». Bien évidemment qu’il y a des policiers infiltrés dans les cortèges ou organisations et il faudrait parfois être aveugle pour ne pas les voir, mais faire croire que derrière chaque casse il y a la main de la police, c’est sombrer dans le complotisme.
Ce ne sont pas les dégradations qui affaiblissent le mouvement, mais celleux qui se mettent en retrait dès qu’une banque est redécorée. Celleux qui aiment la masse quand elle reste sagement dans la nasse. Celleux qui font semblant de ne pas comprendre pourquoi des banques, des agences immobilières ou des magasins de luxe sont attaqués. Les révolté.es d’hier comme d’aujourd’hui n’ont jamais eu besoin d’une quelconque provocation policière pour s’attaquer aux causes de leurs malheurs, et pas seulement de manière symbolique.
Si ces organisations tiennent ce discours pacificateur, ce n’est pas parce qu’elles y croient mais pour tenter de garder le contrôle de la contestation. Et si ce discours sert la propagande de l’état qui veut séparer les « bon.nes » des « mauvais » manifestant.es, c’est parce que ces gestionnaires de la colère veulent un jour être aux manettes de l’état. Si ils condamnent l’assaut contre la domination, c’est parce que le monde qu’ielles veulent n’en sera pas débarrassé.

Des pavés dans le ciel, des étoiles dans les vitrines.

Complote de pomme

Voilà un sujet terriblement à l’ordre du jour : le complot. Depuis quelques temps, un peu partout se répandent les rumeurs d’un complot mondial, rumeurs qui n’ont fait que s’amplifier depuis le début le début de pandémie de COVID-19.
En effet, il existe un complot mondial. Mais celui-ci n’est nullement caché, bien au contraire. Les plans ne reposent pas sur de complexes machinations tortueuses à base de manipulations génétiques, d’implants cachés ou de vaccins mais sur la continuité de cette société mortifère.
De la naissance à la mort, chacune de nos journées sont soumises à la tyrannie de l’horloge. Nos journées nous sont volées par le travail, notre temps sert à l’accumulation de richesse des Jeff Bezos, des Carlos Slim Helú, Mukesh Ambani ou autres capitalistes. Et que nous osons refuser de subir son sort ou que l’on décide de le bouleverser et voilà les vigiles, les flics et les matons.
Les laboratoires dans lesquels se fabriquent ce virus qu’est l’autorité n’ont rien de secret, ils se dressent dans toute leur hideuse monstruosité à travers tout le paysage. Commissariats, tribunaux, prisons, casernes, préfectures, voilà là les clusters de cette peste qu’est l’état.
Notre docilité n’est pas le fruit d’un quelconque vaccin mais d’une propagande, qui de la naissance à la mort, ne cesse de nous inciter à la résignation. C’est à l’école, public comme privée, que sont endoctrinés dès leur plus jeune âge les enfants, toujours dans la soumission à l’autorité. Ce sont les prêtres, ceux des temples comme des partis et des syndicats, qui ne cessent de nous pousser à nous contenter de peu, qui excommunient celles et ceux qui osent sortir du troupeau et mordre la main du berger. Et ce poison mental là ne provient d’aucune seringue.
Oui il y a un plan pour soumettre l’humanité, mais il est déjà là. C’est cette société capitaliste, patriarcal, colonial, véritable prison social. Prison dans laquelle nous avons bien souvent à la fois le rôle de détenu et geôlier. Bien souvent nous acceptons, reproduisons et imposons nous même cet ordre. Par nos paroles et nos actions, nous nous faisons les relais de l’exploitation, du sexisme et du racisme.
Les révolutionnaires qui délèguent à leur compagne le travail domestique ne font que reproduire à la maison ce qu’ils et elles subissent au travail. La reproduction de ces rapports sociaux de domination au quotidien est ce qui permet la reproduction permanente de cette société.
Nous vous proposons un autre complot, celui dont parlait déjà Zo d’Axa dans « Notre complot » publié en 1892 dans L’En-dehors :
« Songez un peu que la conspiration dont vous parlez n’est pas nouvelle ; s’il s’agit de jeter bas les édifices vermoulus de la société que nous haïssons, il y a longtemps que cela se prépare.

C’est notre complot de toujours. »