Brétignolles sur mer. Vendée. Entre Saint-Gilles-Croix-de-Vie et les Sables d’Olonnes. Un port à « impact positif ». Une nouveauté, vanté par son maire Christophe Chabot.
La dune disparaît, la terre éventrée, une carrière d’eau douce rejetée dans l’eau salée. Sans oublier une faune et une flore saccagée. Un projet vieux de 17 ans va voir le jour dans cette commune.
Le « débroussaillage » – abatage de dizaines de cyprès centenaire – de la dune a commencé début octobre. Au même moment une manifestation d’opposant.e.s au port rassemble 2500 personnes et décision est prise d’occuper le terrain. Une ZAD née le 6 oct 2019. Des cabanes, un phare, des tours poussent sur le tracé du port. Des réquisitions populaires, des manifs, des tags, des chants, des débats, de la mixité choisie rythment nos journées.
En plein état d’urgence sanitaire, le 8 avr 2020, la ZAD de la Dune est expulsée à grand renfort de gendarmes, PSIG, hélicoptère et drones… La vingtaine de copaines présente sur place a été nassé.es dans les champs puis embarqués pour contrôles d’identité prolongés en GAV. Iels ont été dispatchés dans les commissariats du département. Certain.e.s sont sorti.e.s très tard dans des villes qu’iels ne connaissent pas. Relaché.es en pleine nuit, loin de tout.
Même soir, les services techniques de la ville aidés par des “bénévoles” (comprendre des Bretignollai.se.s) ont incendié.es les cabanes, laissant nos affaires personnelles à l’intérieur. Ravageant tout ce qui était sur place.
Zadette, la compagne truie, est décédée 24h après les expulsions
Puisque nous refusons la construction de ce port infâme et élitiste ainsi que tous les projets industriels, puisque nous refusons le coup d’état pandémique qui suivra la crise du coronavirus, puisque nous refusons le monde qu’ielles veulent nous imprimer à coups de matraques, notre détermination ne sera jamais entamée par quelques cabanes brûlées. Nous continuerons a nous battre partout et toujours contre leur capitalisme imbécile, fantasmatique et violent.
RDV le 29 juin au Waterstock du collectif des bassines !
Nous sommes la réalité d’un monde en perdition. Les mauvais jours finiront.