La C.A.R.P.E. – collectif anti-répression

La CARPE (Collectif Anti-Répression de Poitiers et Environ) c’est un collectif qui a pour but de créer et de mettre en commun des outils pour lutter contre la répression à Poitiers. On entend par là, d’une part, venir en aide aux personnes qui la subissent, et d’autre part soutenir des actions de luttes. Venir en aide aux personnes qui sont ciblées par la répression pour en finir avec l’isolement face à la justice, à la taule et aux flics. Pour cela, on souhaite diffuser de la solidarité pour que personne ne se retrouve seul·e face aux tribunaux ou à l’enfermement. Soutenir aussi financièrement grâce à une caisse de solidarité alimentée par des dons et des soirées de soutiens. Enfin, apporter un contact pour se faire aider dans les démarches judiciaires, pour préparer sa défense ou obtenir un numéro d’avocat.e.
Si l’on parle de soutenir des actions de luttes, c’est parce que nous ne considérons pas ce collectif anti-répression comme une simple stratégie de défense ou pour faire œuvre de charité, mais comme un outil pouvant aider/encourager des actions et des pratiques de luttes. À cet égard, nous tenons à préciser quelques points. Déjà, nous rejetons le discours médiatique et politique qui nous inciterait à faire le tri entre les « bon·nes » et les « mauvais·es » activités, considérant ce clivage comme imaginé pour atteindre et étouffer nos solidarités. Nous considérons également que la visibilité qui peut être donnée aux individu·es et à leurs actions présumées en leur apportant notre soutien ne doit pas nous empêcher d’avoir un regard critique sur les luttes et leurs idées, sur les individu.e.s et leurs comportements. Que ça soit clair : nous n’apporterons pas de soutien aux personnes investies dans des groupuscules d’extrême droite et aux poukaves, et soutenir une personne ne signifie pas taire ses agissements problématiques aux noms de la solidarité.
Le collectif est pensé sur des bases d’organisations anarchistes : auto-organisation, hostilité envers toutes formes de hiérarchies (formelles ou informelles, bureaucratiques ou affinitaires), reconnaissance de l’autodétermination et donc participation libre des individu.es. Nous aurons à cœur de soutenir les révolté·es, mais notre solidarité est plus large et le collectif pourra être sollicité par toutes personnes ciblées par la répression. Nous autofinançons nos activités et souhaitons rester indépendant de tout parti, syndicat ou organisation.
Notre solidarité contre leurs murs, leurs lois et leurs bras armés ! Pour les petits poissons qui n’ont pas pu passer entre les mailles du filet.

site internet : lacarpe.noblogs.org

contact mail : lacarpe@riseup.net

 

 

Hourriya n°6 : La guerre du sous-sol

Hourriya, c’est une série de petits livres format A6 qui explorent des sujets spécifiques dans une optique anarchiste internationaliste. Ce numéro et les précédents peuvent être commandés sur hourriya.noblogs.org. Dans le numéro 6, La guerre du sous-sol, paru à l’été 2020, les auteurices évoquent la question des matières premières à travers cinq articles.

On a bien apprécié les deux premiers articles. Le premier offre un balayage assez complet de 200 ans d’industrialisation, des plantations coloniales de caoutchouc à l’extraction des terres rares en passant par les puits de pétrole. Un bref récit pour nous rappeler que « La terre entière est devenu un immense gisement à piller pour fabriquer et alimenter des machines. Aucune solution de continuité ne nous sortira de l’abîme, aucune “résilience” n’est possible sur une planète ravagée par les pillages, empoisonnée par les déchets et traversée par des guerres pour le contrôle des matières premières. Seul un bouleversement profond de l’existant pourrait amener une perspective autre. »
Le second, nous entraîne de manière pointue (peut-être trop) dans le domaine assez méconnu des réseaux de la vente de matières premières. Sont ainsi citées des noms d’entreprise que l’on connaît bien peu (Vittol, Gunvor, Trafigura, Koch, Louis Dreyfus…) et qui pourtant brassent des centaines de milliards et sont un rouage central de l’industrie mondiale.

Le propos clair et accessible permet d’avoir un aperçu d’ensemble des ravages passés et actuels ainsi que des mécanismes qui produisent cette désolation. Même si on regrette que le livre n’aborde pas les moyens concrets pour réaliser ces rêves de destructions.

Les deux articles suivant, centrés sur l’amérique du sud, nous ont semblés moins pertinents pour alimenter les réflexions et pratiques locales. Le livre termine par une réflexion générale sur les luttes de territoire et sur comment « Au-delà du simple slogan, remettre en cause le monde (autoritaire, capitaliste, industriel, technologique) qui en a besoin et produit les structures mortifères qui se construisent partout, peut s’adresser à toutes celles et ceux qui, tout en ne subissant pas nécessairement les impacts directs de quelques nouveau “grand projet”, n’en font pas moins quotidiennement les frais des aberrations du Progrès ».

Notre sobriété est révolutionnaire

Nous vivons dans une société où la consommation de produits altérant notre comportement est la norme : de l’alcool au cannabis, du café à l’héroïne, du tabac au LSD. Cette normalité repose sur un ensemble d’attitudes, de représentations et de pratiques sociales, c’est la culture de l’intoxication ou culture de la défonce. Cette culture est le produit de l’action d’individu.e.s, d’entreprises et de l’état. Elle varie donc selon les territoires, les classe sociale, le genre et autres. La culture de l’intoxication est composée de multiples cultures de l’intoxication.

Partout où il existe, l’état décide si certains de ces produits sont autorisés ou non. Ces interdictions ne sont pas basées sur les effets sur la santé, mais sur des héritages historiques, des rapports économiques et afin de développer des outils d’oppression des classes populaires et des populations racisées. La « guerre contre la drogue » aux états-unis avait notamment pour but de cibler les communautés noires, les opposant.e.s à la guerre coloniale du vietnam et les populations dites hispaniques. Le prohibitionnisme conduit à protéger le monopole des vendeurs de drogues déjà en place, à renforcer le pouvoir de l’état et persécuter des populations spécifiques.

Notre sobriété :
• n’est qu’un refus parmi tous les autres. Une hostilité de plus envers ce monde. Une tentative de plus de prendre plus soin les un·es des autres.

• n’a rien à voir avec le prohibitionnisme d’état, dont nous sommes des ennemi·es. Nous nous battons pour un monde sans police, sans tribunaux et sans prisons.

• s’oppose à l’injonction permanente à être toujours performant·es, toujours au top. Que ça soit socialement, par exemple lorsqu’on boit de l’alcool pour se mettre à l’aise en soirée. Mais aussi dans l’exploitation laborieuse, par exemple en buvant du café pour mieux endurer une journée de boulot ou de cours. Pour une meilleure acceptation de nos vulnérabilités. Parce que ça devrait être OK de pas aller bien, de se sentir fatigué·e, d’avoir des angoisses et donc pour un rapport plus sain à tout ça.

• s’oppose à la destruction de nos corps et de nos esprits. Pour ne plus avoir à pleurer des proches parti·es trop tôt, dans des accidents dramatiques liés à la consommation de défonce. Et parce que même sans parler de décès, la culture de la défonce détruit des vies.

• est un refus des codes de genre dans la consommation des substances. Car la culture de l’intoxication a un rôle coercitif fort vis à vis du genre et de sa binarité. En avançant que tel ou telle produit ou pratique serait des marqueurs de réalisation de sa masculinité ou de sa féminité.

• s’oppose à l’industrie de l’intoxication et à son patronat.

• est un refus de la pacification sociale opérée par la drogue.

• n’est pas un code moral, mais une lutte. Nous nous opposons aux habituels poncifs virilistes, validistes et psychophobes employés par les collectifs et les individu·es se revendiquant du straigt-edge et restons vigilant·es pour éviter ces écueils.

• comme une tentative de se réapproprier nos existences en acceptant les responsabilités dû à notre idée de la liberté. En responsabilisant nos comportements, surtout les plus merdiques comme ceux encouragé par la culture du viol dont les connivences avec la culture de l’intoxication sont nombreuses. La culture de l’intoxication/défonce déresponsabilise les agresseurs et fait culpabiliser les victimes.

Nous menons cette lutte pour nous-mêmes et en solidarité avec celleux que la culture de l’intoxication conduit à exclure d’espace de socialisation : les personnes enceintes, les enfants, les personnes malades, les personnes qui décrochent ou souhaitent décrocher. Et aussi pour tenter à notre échelle de couper court aux phénomènes d’initiation par les pairs, car c’est bien souvent sous l’influence de proches que nous consommons de ces produits.

Pour mener ce combat, nous appelons chaque personne à s’interroger sur ses pratiques de consommations, à déconstruire les idées reçues et à développer des outils pour se passer de ces compléments. Cela passe par l’organisation de moments sobres, que ce soit des discussions, des réunions ou des fêtes. Pour montrer que cela n’est pas une nécessité.

Actuellement, nombre de lieux et collectifs militants, mais aussi de scènes musicales alternatives réussissent à réunir de l’argent grâce à de la vente d’alcool. Il n’est pourtant pas nécessaire d’acheter un objet pour donner de l’argent aux projets que l’on soutient. C’est important de déconstruire cette habitude, car elle rend les collectifs dépendants de la vente d’alcool pour se financer, mais aussi, car elle donne une justification à la consommation de drogue.

Mais ce combat est aussi une lutte contre l’industrie de la drogue dans son ensemble. Contre les dealeurs qui s’associent à la police pour pacifier les luttes sociales ou expulser les squats. Contre les usines où viennent se crever à la tâche les ouvrièr·es. Contre celleux qui s’enrichissent sur l’addiction. Contre la destruction de l’environnement produit par cette industrie : monoculture, pesticides, fabrication du verre… Contre le colonialisme qui s’est appuyé et s’appuie encore sur la culture de l’intoxication.


Contre le capital, l’état et le patriarcat Pour une liberté totale ! Pour l’anarchie !

 

Pour aller plus loin :

• Mon Edge est tout sauf Straight : vers une critique queer radicale de la culture de l’intoxication (brochure disponible sur infokiosques.net). Une critique et réflexion sur la masculinité et l’hoophobie dans les mouvements straight-edge mais aussi une réflexion sur les liens entre la communauté queer et la culture de l’intoxication. Si le contexte et de nombreuses références de la brochure sont très états-uniennes, le propos demeure largement pertinent et peut facilement être adapté en fRance.

https://infokiosques.net/spip.php?article1492

• Tumer fue (disponible aussi sur infokiosques.net). Une brochure qui fonctionne comme un outil afin de se débarasser de son addiction à la cigarette. Mais dont les méthodes peuvent servir pour d’autres dépendances.

https://infokiosques.net/spip.php?article1749

• Vers un monde moins défoncé et merdique – Sobriété et lutte anarchiste (disponible sur lasinse.noblogs.org). Une bonne base pour réfléchir et agir sur les questions de sobriété mais surtout autour de l’alcool.

Télécharger la brochure.

 

Gloire aux déserteurs

C’est un bloc de béton au milieu d’un petit parc. Un bloc de béton “à la gloire des coloniaux du poitou” en lettres en fer forgé. Mais voilà certaines mains un peu farceuses ont décidé de retirer “coloniaux”. Alors que c’était l’occasion pour la mairie de poitiers de se débarasser du reste, celle-ci a décidé de dépenser de l’argent pour continuer la valorisation des massacres coloniaux.
Ici le massacre en question, c’est la guerre d’Indochine (1946-1954) qui s’ouvre avec l’extermination de plusieurs milliers de civils vietnamiens à Haïphong lors du bombardement de la ville par l’armée française. Plusieurs milliers de noms qui manquent dans la liste des morts pour la domination coloniale sur les plaques vissées au monument.
Voilà une part de l’histoire qui est oubliée bien complaisament, celle de comment les troupes de “libération » sitôt la 2nd guerre mondiale terminée se sont embarquées dans une guerre de reconquête coloniale.
Et voilà un monument qui bien décidément peut être réduit en ruine sans risque de victimes.

par ici la carte des honorations d’oppresseurs à Poitiers et alentours :

 

https://umap.openstreetmap.fr/fr/map/recensement-des-honorations-doppresseurs-a-poitier_471271

Pour y contribuer envoyez-nous vos infos à lasinse@riseup.net

Antifascisme et anarchisme

Il y a des mots qui tout de suite provoquent une succession d’images et de réactions épidermiques. C’est le cas du terme « fasciste ». Car voilà, le fascisme, c’est les camps, les prisons, les disparitions, les cadavres dans les rues ou dans les fours.
Alors tout le monde se dit antifasciste. Des cadres des partis aux syndicalistes, des petits patrons aux dernières des exploité·es. Et tous ensemble, ielles peuvent marcher en criant « Plus jamais ça ». Parce qu’ielles voient le fascisme comme une sorte de mal absolu surgissant du néant. Comme quelque chose en rupture profonde avec ce qui est déjà en place.
Mais le fascisme n’est pas une monstruosité historique, c’est le point le plus extrême des systèmes de domination qu’est cette société. Un antifascisme qui reconnaît ce fait, redevient subversif car il amène à remettre en question la situation actuelle. C’est un antifascisme dont ne peuvent pas se réclamer la fRance insoumise (qui veut construire plus de prisons) ou EELV (pour un capitalisme bio).

Le fascisme, c’est aussi une solution de repris des élites capitalistes face aux risques de révolution sociale. Hier c’était la famille Krupp, propriétaire d’une importante entreprise de la métallurgie, qui finançaient le parti nazi et profitaient du travail forcé des prisonniers du nazisme. Aujourd’hui c’est la famille Bolloré qui diffuse les idées fascistes à travers les médias qu’elle possède (dont Cnews) et qui exploite les travailleureuses en afrique grâce à ses liens avec les pouvoirs locaux. S’attaquer aux idées d’extrême-droite nécessite de s’attaquer à celleux qui les financent, les soutiennent et en tirent profit, donc aux capitalistes.

Le fascisme est la continuité du capital mais aussi de l’état. L’état fasciste n’est pas une création surgi du néant mais la perpétuation en plus violent et plus autoritaire de la structure précédente. L’avortement était déjà illégal quand le régime de vichy décida de le punir par l’assassinat d’état. Qu’il s’agisse d’Hitler et de Mussolini, ce sont bien les institutions des « démocraties » qui les ont amenés au pouvoir.

Parce qu’ils s’inscrivent dans une continuité, les états fascistes ne sont jamais détruits, d’autres structures de pouvoir viennent se greffer par-dessus. La police nationale, la carte d’identité ou encore l’ordre des médecins ont été mis en place sous le régime de vichy. Tous les flics, juges, matons et fonctionnaires collaborateurs n’ont pas reçu le paiement en plomb qu’ils méritaient lors des pseudos-libération. Prenons Maurice Papon, il put tranquillement organiser la déportation des juifs sous le régime de Vichy puis sous les 4e et 5e république, c’est l’organisation du contrôle et des massacres d’algériens qui deviendront son gagne-pain.

De l’état démocratique au fascisme, c’est un continuum. Les états « démocratiques » sont des terreaux du fascisme parce qu’ils entretiennent le nationalisme, colonialisme, autoritarisme et patriarcat. Les Centre de Rétention Administrative (CRA), véritables prisons pour étrangers, sauront se transformer sans problème en camps. Les troupes coloniales qui sévissent par-delà le monde n’hésiteront pas pour venir montrer en métropole l’étendue de leurs sévices. Quant aux policiers, avec plus de la majorité qui votent pour l’extrême-droite, ils ne cessent de montrer toute leur cruauté dans les campements des exilé·es, dans les CRA, dans les ghettos urbains et les manifestations.

La démocratie tolère très bien le fascisme en son sein. Les bars et clubs fascistes ont pignon sur rue et sont protégés et fréquentés par la police. Comme l’Alvarium à Angers ou la citadelle à Lille. Depuis quelques mois, mais de l’autre côté du Rhin, ces lieux de rencontre et d’organisation sont détruits par les flammes, du restaurant au manoir en passant par les clubs de sport et les bars.

L’action antifasciste doit viser à détruire le terreau même dans lequel le fascisme se développe. Le meilleur moyen de se battre contre les camps et prisons de demain, c’est de commencer par détruire ceux d’ajourd’hui. C’est dès maintenant qu’il faut détruire la famille, la patrie et le travail.

Subversion ou Subvention

Avec le mouvement d’ocupation des théâtres, on a vu revenir la figure des artistes engagé·es. Des artistes qui ne se sont toujours pas rendue compte que l’art n’était qu’une marchandise et qu’ielles étaient des ouvriers comme les autres. Les contraintes de la production (subvention,mécène, salon…) impliquent forcément de policer la création pour rentrer dans un moule.
Les manifestations et luttes des exploité·es de l’industrie culturelle sont un spectacle parmis les autres. Parce qu’incapable de reconnaître leurs places au sein de la société spectaculaire, ces luttes sont vouées à reproduire en vain les simulacres de la révolte.

L’art est un outil utilisé par le pouvoir pour s’étendre et s’établir. Par exemple les fresques murales qui viennent recouvrir des murs habituellement couverts de slogans subversifs. Ou les processus de gentrification, comme l’école européenne supérieure de l’image qui déménage aux couronneries pour, comme le dit la présidente de Grand Poitiers (Florence Jardin) : “ouvrir le quartier”, “dynamiser”, “donner de la vie”. En bref : relancer la spéculation immobilière et dégager les pauvres.
Mais la figure de l’artiste ou des travailleureuses de la culture cache aussi les structures de pouvoir au sein du secteur. La direction des théâtres, scènes nationales et autres ne sont pas des alliées mais des ennemis de classe. Parce que toute lutte libératrice passera nécessairement par la confrontation avec la structure de classe, ces personnes ne peuvent pas êtres des allié·es parce que leurs intérêts sont ceux du pouvoir. Réouvrir les salles (de concert, spectacles, cinéma), c’est réouvrir leur droit à exploiter. Pourtant à chaque mobilisation du secteur de la culture, ce point essentielle semble disparaître. Et on voit la direction être invitée à des assemblées générales plutôt qu’être couverte de goudron. Normal dans une occupation qui n’en est pas une.

Une autre erreur habituelle, ce sont ces mobilisations (rassemblements et défilés) qui cherchent avant tout le symbolique et la forme plutôt que le fond. Et qui se retrouve donc à aller manifester devant pôle emploi plutôt que devant les entreprises qui bénéficieront d’une main d’oeuvre encore plus corvéable et précarisée, notamment les agences d’intérim et de services à la personne. Si le but est d’afficher les responsables et profiteurs, il existe bien d’autres cibles en plus que pôle emploi.

Un autre immanquable, c’est la “manif de droite”. Sous couvert de dénoncer des discours et pratiques malfaisantes, il s’agit juste de scander dans la rue les horreurs déjà diffusées par les médias. Car il est difficile de dépasser dans l’outrance les nostalgiques de vichy. Plutôt que des défilés de zemmour temporaires nous vous proposerons bien une “manif d’extrême-gauche”. Costumé avec des k-way, il s’agira d’aller symboliquement incendier les lieux du pouvoir, le tout sans caméra pour que l’évènement n’existe que dans les yeux des participant·es. Voilà le genre de théâtre de rue que nous souhaitons : subversif et participatif.