Le validisme c’est pas valable

Si parfois on peut être amenéEs à faire attention à notre santé et à celle des autres, ce n’est pas pour les beaux yeux du pouvoir en place mais bien pour mettre fin à diverses formes d’oppressions et de privilèges que nous maintenons et qui nous révoltent. Les fascistes de ce pays (gouvernements, nombreux.ses élu.e.s, multinationales, flics, magistrat.e.s, avocat.e.s, gestionnaires et contrôleureuses en tout genre,…), elleux, n’en n’ont réellement rien à faire de la santé des personnes. Ce qu’iels souhaitent, c’est garder leurs citoyen.ne.s au travail pour que ça rapporte, mais surtout pour les maintenir dans l’engrenage bien huilé d’une vie contrôlée et conditionnée.

Mais là où ielles veulent uniquement nous « maintenir en vie », nous voulons être vivantEs !!!!

Ce que nous et d’autres souhaitons en tant qu’anarchistes, anti-autoritaristes, anti-racistes, féministes, queers, anti-validistes… c’est s’efforcer de mettre fin à toute forme d’oppression.

Aussi, si cette crise du Covid 19 doit nous permettre de nous révolter face à nos propres comportements validistes d’avant crise, qui voulaient que nous laissions crever les personnes à risque chaque hiver face à une « simple grippe », et bien tant mieux. Et parce qu’on a plein de solutions à créer ensemble, réfléchissons y collectivement en dehors du carcan gouvernemental.

Pour toutes les personnes qui se sentiront privées de leur liberté dans le contexte actuel. Si pour vous la définition de la vie libre c’est de taper sans pression la biz à vos potes alors que d’autres se demandent si iels vont survivre à l’hiver prochain, j’appelle pas ça vivre mais profiter de nos privilèges de personnes valides.

Il y a un moment où il faut arrêter de décider pour d’autres de leur propre sort. Je vois pas pourquoi faire attention à pas refiler la maladie à n’importe qui ça nous priverait de nos libertés. Personnellement, si une de mes libertés détruit ou ruine la vie de certaines personnes, j’appelle pas ça une liberté mais une oppression ou un privilège. Pour moi, ça nous met juste devant le faite accompli qu’on entretien des rapports d’oppressions dans nos comportements et qu’on est pas prêt.e.s à questionner un temps soit peu nos privilèges. Si je peux changer mes habitudes pour que les personnes avec qui je vis et je vibre puissent se sentir un peu plus en sécurité, je le fait. Et même je mériterais des beignes si je m’en foutais.

Ce que toi tu appelles liberté, les autres appellent ça oppression, qui les discrimine, les stigmatise, les rends parfois impuissant.e.s, et les mets en danger. Si une femme te dis que tu monopolises la parole en tant que mec cis, tu fermes ta gueule, tu écoutes et tu te remets en cause. Si une personnes racisée te dis que prendre l’accent noir c’est pas drôle mais c’est raciste, tu te tais, t’arrête de « rire de tout » et tu te remets en cause. Alors si dans un contexte de pandémie mondiale une personne à risque te dis que ton « privilège de maintenir une vie normale » alors que sa vie est menacée c’est un comportement validiste, tu la crois, tu te questionnes sur tes habitudes et tu fais ce qui est possible pour prendre soin d’elle. Si on écoute les personnes concernées et s’il y a des choses qu’on peut faire pour arrêter de maintenir des dominations sur elleux, faisons-le. Arrêter de faire la biz, porter un masque, me faire dépister, rester éloigné de personnes à risque si je suis suspecté de maladie… si ça peut permettre de pas envoyer des gens qui kiffent la vie rejoindre le tombeau des lucioles, et bah banco.

La liberté que les genTEs citent souvent c’est pas la même que la mienne. La considérer comme une quantité finie c’est un concept néo-libéral auquel je crois plus. Pour moi, ma liberté commence uniquement si les autres sont libres aussi. Et du coup je peux pas me considérer libre si cette soit-disante liberté maintien une domination. Perso, je ne me sentirai pas libre dans ce monde tant qu’on enfermera des personnes agées dans des ephad à leur insu pour les y laisser mourir. Je ne me sentirai pas libre tant qu’on mettra des personnes racisées en prison pour obtenir une main d’œuvre bon marché, tant que des personnes devront cacher leurs pronoms par peur du mépris ou de l’exclusion, tant que des forêts seront rasées au profit des grand.e industriel.le.s, tant qu’on prendra des décisions directement à la place des personnes concernées. Je ne serais pas libre tant qu’il existera des oppressions auxquelles j’ai participé et participe encore (bien que j’essais de les saboter en moi-même), mais surtout tant que je saurai que certaines personnes participent à ces mêmes oppressions mais qu’elles font le choix délibéré de ne pas y mettre fin.

Comme de toute façon je suis pas libre pour le moment, autant en profiter pour essayer d’étendre ma liberté en même temps que j’essaye d’étendre celle des autres.

Dire qu’un couvre feu ça va tousTEs nous sauver d’un craquellement des services de réanimations durant tout l’hiver, je crois que personne n’y crois. Et là encore, si on se considère privée de notre liberté face à cette mesure répressive, il faut se dire que c’est déjà le quotidien de certainEs qui payent le « coût » de leur genre ou de leur couleur de peau de quelques points de sutures à la matraque si iels ont la hardise de se balader dans le mauvais quartier à la nuit tombée. Alors peut-être que la peur des keufs va maintenant se répandre, viscérale, aussi chez celleux dont les vies étaient jusqu’ici bien tapies. C’est seulement au moment où on rentre dans la vie des autres qu’on se rend compte de la merde.

Alors ? Faudra attendre le covid numéro combien pour que les valides d’aujourd’hui acceptent de lâcher leurs privilèges parce qu’enfin iels seront concerné.e.s par les risques d’une telle situation ?

Le monde il était malade bien avant le covid. Alors n’attendons pas que les orages passent en continuant à prendre toujours le même chemin alors qu’il mène droit à un mur ; soit on change toustes de chemin et on avance vers du mieux, soit on sort les paillettes et les massettes et on fracasse le mur pour enfin accéder à la forêt qu’est derrière ! (n’essayez pas de trouver un sens clair à cette métaphore, même moi j’en ai pas forcément..)

Sous la rage la rage !!!!

Vent

Une vraie gurilande d’illuminé·es

Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X

La FSSPX est une branche en pseudo-rupture de l’église catholique. Que l’on se rassure tout de suite, ce n’est pas le soutien structurel aux pédophiles apportés par le Vatican, ni le souhait de laisser les femmes faire ce qu’elles de leurs corps, ni autres horreurs commises au nom de dieu qui ont conduit Marcel Lefebvre à fonder la FSSPX. Ce qui a vraiment dégoûté son fondateur, Marcel Lefebvre, c’est l’arrêt des messes en latin et que le prêtre ne tourne plus le dos à ses victimes lors des rituels magiques du dimanche matin.
Évidemment avec des bases telles que celle-là, on ne peut que retrouver toutes les abominations de l’église catholique. Les affaires de violences sexuelles sur les mineurs dans les écoles de cette secte sont ainsi courantes, en France comme ailleurs. Et comme on peut s’en douter, la secte s’oppose avec hargne à l’avortement.
Parmi autres joyeusetés, la FSSPX a relancé au début des années 2000, la milice de l’immaculée afin de « Chercher la conversion des pécheurs, hérétiques, schismatiques, juifs, etc, et spécialement des francs-maçons ; » [1].
Ces fous de dieux gèrent environ 58 « écoles » en France, allant de la maternelle au lycée. Les enfants pourront s’y faire pourrir le cerveau à coup d’antisémitisme, d’antiféminisme, de glorification des boucheries coloniales et du régime de Vichy. Ils pourront alors grossir les rangs de Civitas, un parti catholico-pétainiste, ou des groupes néo-nazis, comme l’ont montré des antifascistes savoyards [2]]
Si l’envie vous prend de mettre un pied à une de leur messe, vous les trouverez à Poitiers au 44, rue Jean Jaurès. Et si jamais il vous prend l’envi de savoir où les membres de Civitas s’était réunis en 2018, il s’agit du domaine de Traversais, au lieu-dit traversais à Bonneuil-Matours.

[1] https://laportelatine.org/actualites/tradition-international/la-milice-de-limmaculee-dobservance-traditionnelle

[2] https://lahorde.samizdat.net/2017/08/31/savoie-civitas-fait-le-lien-entre-fraternite-saint-pie-x-et-neonazis/

École de la rose-croix d’or & anthroposophie

Mélange à priori étonnant de divers croyance chrétienne et d’influence grec antique le tout mélangé avec des idées aussi absurdes que le corps astral. Notre corps ne serait que l’enveloppe physique d’un « esprit » qui irait d’incarnation en incarnation. Et de manière très prévisible, l’école de la Rose Croix-d’or nous promet d’accéder entièrement à état d’esprit supérieur. Bon ça c’est comment nous on vous le simplifie, dans leur jargon ça donne : « Cette œuvre alchimique est réalisable grâce à l’atome de lumière divine présent dans le cœur de chaque être humain. La conséquence en sera, dans un deuxième temps, la transfiguration de toute la corporéité, la construction d’un nouveau corps-temple. » [3]. L’école de la rose-croix d’or s’inscrit surtout dans la pensée de Rudolf Steiner, fondateur de l’anthroposophie. L’anthroposophie est un mouvement religieux raciste, sexiste et particulièrement aliénant qui avance de manière dissimulée. La secte dispose en france de près de 22 écoles. Si le sujet de l’anthroposophie vous intéresse, nous ne pouvons que vous recommander le blog extrêmement complet d’un ancien disciple : https://veritesteiner.wordpress.com/.
Pour donner une idée à quel point ce lien est dissimulé, il n’y a que sur le site de la maison d’édition du culte (éditions du septénaire) qu’est explicitement cité Rudolf Steiner.
Parmi la pourriture intellectuelle que répand cette secte, il est important de noter une conception totalement hallucinée de la médecine, conduisant notamment au refus de la vaccination, à des injections de gui fermenté pour soigner du cancer ou encore à présenter l’homéopathie (du sucre en forme de cachetons) comme un médicament. Des pseudos-traitements qui servent à financer la secte. Une autre source de revenue étant la biodynamie, une pratique qui consiste à rajouter une couche de charlataneries aux pratiques de l’agriculture bio et de la permaculture. Par exemple en enterrant des cornes de vaches remplis d’excréments ou encore à insérer des fleurs dans une vessie de cerf.
Ces empoisonneurs de l’esprit et du corps ont leurs locaux à Poitiers au 70 rue de la Cathédrale et au 98 rue des Joncs.

[3] https://www.rose-croix-d-or.org/t3-homme-microcosme-aura.htm

Retrouver notre carte interactive des sectes de poitiers :

https://umap.openstreetmap.fr/en/map/carte-des-sectes-de-poitiers_537256

Disponible aussi dans la section « Cartes » de notre site

N’hésitez pas à contribuer en nous envoyant vos infos à lasinse@riseup.net

Continuer la lecture

Cortège de fete

Depuis plusieurs semaines, on se retrouve chaque samedi en centre ville contre l’ordre policier et la société qui en a besoin. On se retrouve nombreux.ses et déter. Et ça fait plaisir! Ça fait plaisir de voir de moins en moins de gens qui filment et de plus en plus de personnes qui leur disent d’arrêter cette pratique qui nous met en danger. Plaisir de voir que certaines caméras ont été repeintes. Ça fait plaisir de voir autant de personnes qui ne se reconnaissent plus dans les promenades syndicales et préfèrent les manifs sauvages, largement plus vivantes. Les sauvages ne sont pas des moments folkloriques mais sont un moyen concret de perturber le dispositif policier. Les trajets convenus avec la préfecture permettent aux flics de se préparer aux mieux et donc de limiter notre action. La police peut dévier le trafic, stationner à des endroits clés ou nous bloquer l’accès à certaines rues.
Face à un dispositif policier poitevin très lourdement équipé par rapport à nous, notre force repose en partie sur notre imprévisibilité. Une sauvage qui reproduit semaine après semaine les mêmes parcours et tente vainement d’accéder à des endroits inaccessibles perd de de sa spontanéité et donc une partie de ce qui fait sa force : sa capacité à contourner le dispositif policier.
Un autre élément qui fait notre force, c’est la solidarité. Si nous courons, si nous nous dispersons, si nous nous scindons dès les premiers tirs de lacrymo, nous allons laisser des compas isolé.es derrière nous. C’est ces moments là que la police va utiliser pour arrêter des manifestant.es, ce qui à conduit à une GaV samedi 12 décembre. Ne pas courir mais marcher vite pour éviter des mouvements de panique, se regrouper et attendre pour permettre aux blessé.es de reprendre des forces, nous permettent d’être solidaire.

 

Bash BAC

Il y a parmi les organisations dite de gauche une rhétorique qui revient à chaque fois que les manifestations ont une allure autres que celle de procession religieuse au son des cantiques syndicaux, c’est celle des « agents provocateurs ». Il y aurait dans les cortèges des flics infiltrés qui ne seraient là que pour casser afin de « discréditer la manifestation ». Bien évidemment qu’il y a des policiers infiltrés dans les cortèges ou organisations et il faudrait parfois être aveugle pour ne pas les voir, mais faire croire que derrière chaque casse il y a la main de la police, c’est sombrer dans le complotisme.
Ce ne sont pas les dégradations qui affaiblissent le mouvement, mais celleux qui se mettent en retrait dès qu’une banque est redécorée. Celleux qui aiment la masse quand elle reste sagement dans la nasse. Celleux qui font semblant de ne pas comprendre pourquoi des banques, des agences immobilières ou des magasins de luxe sont attaqués. Les révolté.es d’hier comme d’aujourd’hui n’ont jamais eu besoin d’une quelconque provocation policière pour s’attaquer aux causes de leurs malheurs, et pas seulement de manière symbolique.
Si ces organisations tiennent ce discours pacificateur, ce n’est pas parce qu’elles y croient mais pour tenter de garder le contrôle de la contestation. Et si ce discours sert la propagande de l’état qui veut séparer les « bon.nes » des « mauvais » manifestant.es, c’est parce que ces gestionnaires de la colère veulent un jour être aux manettes de l’état. Si ils condamnent l’assaut contre la domination, c’est parce que le monde qu’ielles veulent n’en sera pas débarrassé.

Des pavés dans le ciel, des étoiles dans les vitrines.

J’irai cracher sur vos fetes

Ça y est c’est le grand foutoir des fêtes de fin d’année. Même si vous pensiez y échapper en raison du contexte épidémique actuel, c’est raté, on nous déconfine exprès pour ça. Quel joie !
On peut juste se réjouir de pouvoir aller voir mémé avant qu’elle crève de solitude dans son ephad (un chambre de 12m2 sans sortir, voir une personne par semaine, c’est comme la taule on veux que ça brûle).
Tout d’abord noël, c’est LE rite catho où même les athées ont abdiqué. C’est tellement rentré dans les mœurs qu’il est impossible de remettre en cause noël sans entendre un « c’est pour les enfants » ou « aller c’est la famille ». La famille parlons-en. Doit-on aimer celle-ci à tout prix ? Faut-il supporter l’oncle sexistes, la mamie réac, le cousin violeur… Doit-on accepter une trêve de noël pour les ordures qui composent parfois nos famille ? Les liens du sans sont construit pour bâtir des héritages. On peut avoir créer des liens avec sa famille, et tant mieux peut être, mais ceux-ci n’ont rien à voir avec ce qui coule dans nos veines.
Pour les enfants, on leurs vend du rêve une fois par an par ce que le monde est trop pourri tous les jours. Alors oui, ça fait plaisir de voir des enfants sourire et jouer, de leur inventer des mondes magiques, de leurs raconter des histoires qui nourrirons leurs imaginaires. Mais le père noël,sérieusement, il fait quoi à part apporter des cadeaux. Rien. Il exploite des lutin.es pour fabriquer des jouets toute l’année. C’est Amazon peint aux couleurs Coca-cola.
Et si on arrêtait. On arrêtait la couse aux cadeaux obligatoires pourris et les courses tout court qui nourrissent le système capitaliste si friand d’évènementiel.

Qu’on aime ou pas le doré/blanc/rouge, les déco bling-bling pour les villes c’est un budget. Pour son éclairage de fête, la ville de Poitiers en 2019 file 170000 à la société Blachere, et consomme 3000 euros d’éléc [1](pas d’info publique pour 2020). C’est vendu comme écolo car les déco sont à LED, sauf que le seul moyen d’être écolo c’est d’arrêter de produire et de brancher ça ! La mairie de Poitiers à beaux avoir viré au Vert, on échappe pas cette année au sapin géant. L’envers du décors de noël, c’est aussi ça, des champs stériles de sapins, alignés en rang comme à l’armé, où rien d’autre ne pousse entre le lignes, des coupes rases pour replanter années après années les mêmes sapins, qui finirons… dans les poubelles.

[1] « Les illuminations de Noël : l’éclairage des communes », La Nouvelle République, 19/11/2017

Complote de pomme

Voilà un sujet terriblement à l’ordre du jour : le complot. Depuis quelques temps, un peu partout se répandent les rumeurs d’un complot mondial, rumeurs qui n’ont fait que s’amplifier depuis le début le début de pandémie de COVID-19.
En effet, il existe un complot mondial. Mais celui-ci n’est nullement caché, bien au contraire. Les plans ne reposent pas sur de complexes machinations tortueuses à base de manipulations génétiques, d’implants cachés ou de vaccins mais sur la continuité de cette société mortifère.
De la naissance à la mort, chacune de nos journées sont soumises à la tyrannie de l’horloge. Nos journées nous sont volées par le travail, notre temps sert à l’accumulation de richesse des Jeff Bezos, des Carlos Slim Helú, Mukesh Ambani ou autres capitalistes. Et que nous osons refuser de subir son sort ou que l’on décide de le bouleverser et voilà les vigiles, les flics et les matons.
Les laboratoires dans lesquels se fabriquent ce virus qu’est l’autorité n’ont rien de secret, ils se dressent dans toute leur hideuse monstruosité à travers tout le paysage. Commissariats, tribunaux, prisons, casernes, préfectures, voilà là les clusters de cette peste qu’est l’état.
Notre docilité n’est pas le fruit d’un quelconque vaccin mais d’une propagande, qui de la naissance à la mort, ne cesse de nous inciter à la résignation. C’est à l’école, public comme privée, que sont endoctrinés dès leur plus jeune âge les enfants, toujours dans la soumission à l’autorité. Ce sont les prêtres, ceux des temples comme des partis et des syndicats, qui ne cessent de nous pousser à nous contenter de peu, qui excommunient celles et ceux qui osent sortir du troupeau et mordre la main du berger. Et ce poison mental là ne provient d’aucune seringue.
Oui il y a un plan pour soumettre l’humanité, mais il est déjà là. C’est cette société capitaliste, patriarcal, colonial, véritable prison social. Prison dans laquelle nous avons bien souvent à la fois le rôle de détenu et geôlier. Bien souvent nous acceptons, reproduisons et imposons nous même cet ordre. Par nos paroles et nos actions, nous nous faisons les relais de l’exploitation, du sexisme et du racisme.
Les révolutionnaires qui délèguent à leur compagne le travail domestique ne font que reproduire à la maison ce qu’ils et elles subissent au travail. La reproduction de ces rapports sociaux de domination au quotidien est ce qui permet la reproduction permanente de cette société.
Nous vous proposons un autre complot, celui dont parlait déjà Zo d’Axa dans « Notre complot » publié en 1892 dans L’En-dehors :
« Songez un peu que la conspiration dont vous parlez n’est pas nouvelle ; s’il s’agit de jeter bas les édifices vermoulus de la société que nous haïssons, il y a longtemps que cela se prépare.

C’est notre complot de toujours. »